C’est alors qu’il était venu se ressourcer durant quelques semaines dans la maison familiale, à Varilhes, qu’Emmanuel Estéban a appris qu’il venait d’être élu coiffeur de l’année 2020 “Big One 2020” par le Tribute-journal magazine, spécialisé dans le domaine de la coiffure et à audience internationale. Une nouvelle consécration pour celui qui est présenté dans son milieu comme l’un des coiffeurs le plus récompensés de sa génération. Des bancs de l’école du Hameau de Laborie au salon des plus tendances de Londres, le parcours de ce jeune varilhois a été brillant, marqué par un talentueux savoir-faire et une passion indéfectible.
Sa vocation est née dans un lycée professionnel toulousain où une de ses professeures l’a poussé à persévérer vers le haut niveau. Après avoir débuté dans un salon fuxéen, c’est en suivant différentes formations chez les maisons de coiffure telles que Balmain, L’Oréal Professionnel ou encore Revlon Profesional, qu’il devient manager technique. C’est ensuite vers l’Angleterre, berceau de la coiffure moderne, que sa carrière s’oriente. “Je ne voulais pas avoir une carrière classique. Et je voulais parler anglais. C’est pour ça que je suis parti à Londres.” Après quatre années à Oxford, il débarque dans la capitale britannique où son savoir-faire s’étale au grand jour. Emmanuel est un touche-à-tout et fait vite ses preuves. “Je suis free-lance, je fais un peu de tout. Je travaille pour un salon londonien mais uniquement sur rendez-vous. Je peux n’y aller que pour une coupe. Sinon, je travaille beaucoup pour des clips vidéos, pour des magazines, pour la mode”. Perruquier de talent, il participe aussi à de nombreux concours où ses créations lui valent de nombreuses récompenses. En 2017, il obtient le “British hair dressing awards” dans la catégorie avant-garde, une récompense équivalente aux Oscars dans le cinéma. Des récompenses flatteuses mais qui ne font pas tout. “Ces titres donnent juste de la crédibilité et de la reconnaissance.” Oui, Emmanuel travaille pour une clientèle haut de gamme. “J’ai des clients extrêmement exigeants.” Il a coiffé, par exemple, la chanteuse américaine Taylor Swift. “En fait, souvent, je ne sais même pas qui je coiffe. Je fais ce qu’on me demande.” S’il réalise des créations qui sortent de l’ordinaire, Emmanuel ne se “considère pas comme un artiste.” Emmanuel ne compte pas ses heures. “Il m’est arrivé de travailler jusqu ‘ à 18 heures d’affilée.” Ses qualités ainsi reconnues lui valent de participer à des séminaires en tant que formateur, en Angleterre mais aussi aux Etats-Unis.
Après ce début de parcours brillant et l’arrivée d’un petit bébé dans le giron familial, son plan de carrière va certainement évoluer. Si l’avenir proche se situe toujours à Londres, des projets plus lointains le ramèneront certainement en France. “Le pays, ça manque. On ne se rend pas de la chance qu’on a quand on vit en France, et encore plus en Ariège (rires).” Emmanuel fait partie depuis quelque temps de l’équipe artistique de la haute coiffure française. L’idée d’ouvrir un centre d’apprentissage dans en Occitanie, voire en Ariège, en fait aussi partie. Une façon peut-être de boucler la boucle pour cet ambassadeur ariégeois.
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