[Société] Les barbershops demandent la création d’un certificat de coiffeur homme


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[Société] Les barbershops demandent la création d'un certificat de coiffeur homme

[Société] Les barbershops demandent la création d’un certificat de coiffeur homme

commerces. Pointés du doigt par un syndicat des coiffeurs, les barbershops organisent leur défense. Avec le soutien de deux syndicats, ils demandent la création d’un certificat adapté à leur métier pour se mettre en conformité.

La semaine dernière, la présidente de l’Union nationale des entreprises de coiffure de la Réunion, Marie-Pierre Lafosse-Rivière a révélé que selon une étude de son syndicat, près de 200 barbershops de l’île n’étaient pas en conformité. Il leur est principalement reproché de ne pas être titulaire d’un brevet professionnel de coiffure, sésame sans lequel l’ouverture d’un salon est impossible. L’Unec a même transmis une liste de ces salons à la direction du travail dans l’espoir de les faire fermer.

L’initiative n’a pas franchement plu à la profession. « Peut-être qu’ils ne sont pas tous dans les clous, reconnaît Lucien Chezaud, président du Conseil National des Entreprises de Coiffure de la Réunion (CNEC). Mais la Chambre des métiers a enregistré leur commerce. Ils avaient toutes les pièces exigées, y compris le brevet professionnel (BP). Les barbershops emploient du monde, ils paient des charges et la TVA. » Selon lui, les barbershops étaient associés à leur ouverture avec un titulaire du BP. Mais avec le temps, celui-ci serait parti vers les salons de coiffure traditionnels, plus rémunérateurs.

 

 

“On n’est pas des voleurs”

 

Selon le Cnec et l’Union des entreprises de proximité (U2P), il existe deux solutions pour mettre en conformité ces salons. La première est de créer une formation diplômante adaptée aux barbershops. « Ces salons sont en réalité les anciens coiffeurs pour hommes qui avaient disparu », indique Didier Mazeau, président de l’U2P. Autrement dit, c’est un métier moins technique que les salons de coiffure mixte. Si cette solution devait être retenue, il s’agirait d’une formation qui s’appliquerait au niveau national. L’autre possibilité imaginée par le CNEC et l’U2P est un dispositif de validation des acquis pour les barbershops déjà installés.

L’initiative de l’Unec, associée pour l’occasion au président de la Chambre des métiers, Bernard Picardo, inquiète et irrite les barbershops. « On n’est pas des voleurs. On est des travailleurs », clame Rachid Moussa, patron d’un barber shop à Saint-Pierre. “Ça fait des années qu’on travaille. Et du jour au lendemain. On veut nous faire fermer ». Cette perspective serait contre-productive aux yeux de la profession. « S’ils ferment, qui les empêchera de faire du travail dissimulé ? Quand on regarde les réseaux sociaux, c’est affolant l’offre de travail dissimulé qui existe déjà », affirme Lucien Chezaud.

 

J.-Ph.L


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