Musées, coiffeurs… Belges et Français frontaliers peuvent-ils tout faire dans le pays voisin?


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Photo archives Pierre Le Masson


Depuis ce mercredi, les voyages non-essentiels sont interdits depuis et vers la Belgique.

Pour traverser la frontière il est indispensable de se munir d’une attestation sur l’honneur et des documents nécessaires pour justifier le caractère essentiel de votre déplacement. Raisons familiales impérieuses, humanitaires, études, etc. : vous pouvez retrouver la liste de ces motifs considérés comme essentiels ici.

Une exception : les frontaliers, c’est-à-dire ceux qui habitent dans un rayon de 20 kilomètres de la frontière belge. Ceux-ci ont un peu plus de libertés dans leurs déplacements outre-Quiévrain. Ils peuvent notamment effectuer des « 

déplacements liés à la vie quotidienne pour des activités qui sont également autorisées en Belgique

 ». Pour les autres, il faudra attendre un peu avant de pouvoir retourner faire acheter ses cigarettes ou faire le plein d’essence en Belgique.

Quels déplacements ?

Parmi les motifs de déplacements essentiels listés sur l’attestation belge, l’un d’eux nous a intrigués. Il concerne le « voyage d’un habitant d’une des communes frontalières et de leurs communes voisines directes au pays frontalier comme élément de la vie quotidienne pour des activités qui sont également autorisées dans le pays de résidence principale et qui sont nécessaires ; un voyage d’un habitant d’une zone frontalière au pays frontalier comme élément de la vie quotidienne pour des activités qui sont également autorisées dans le pays de résidence principale et qui sont nécessaires, pour autant qu’une preuve crédible de ceci puisse être fournie »

Il concerne les habitants considérés comme frontaliers, d’un côté ou de l’autre de la frontière. Nous avons interrogé le ministère des Affaires étrangères belge, qui nous confirme qu’il faut pouvoir justifier du « caractère nécessaire » du déplacement. Les frontaliers peuvent toujours se rendre dans le pays voisin pour des activités de la vie quotidienne (courses…), si et seulement si ces activités sont également autorisées dans le pays d’origine.

En d’autres termes, il n’est pas possible, même pour un frontalier, de traverser la frontière pour accéder à un service qui n’est pas ouvert dans le pays de résidence. Par exemple, les coiffeurs étant fermés en Belgique, un frontalier belge ne pourra pas prendre de rendez-vous en France, où les salons de coiffure sont pourtant encore ouverts. À l’inverse, un frontalier français ne pourra pas se rendre dans un musée ou aller à la piscine en Belgique.

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