Une réouverture des salons de coiffure, d’esthétique et des tatoueurs le 13 février ? La balance semble pencher du bon côté pour les métiers de contact. Mais personne n’ose encore affirmer clairement que ce sera le cas. Il faudra attendre le Comité de concertation de vendredi pour que cet espoir se concrétise définitivement.
S’il y a bien un sujet sur lequel le Comité de concertation de ce vendredi ne pourra faire l’impasse, ce sont les métiers de contact. Salons de coiffure, d’esthétique, tatoueurs : le Codeco du 22 janvier avait renvoyé leur sort à la prochaine réunion. Avec une perspective : une ouverture le 13 février « si la situation s’améliore ».
Les experts du Groupe d’Experts de Stratégie de crise (GEMS) sont catégoriquement opposés à cet assouplissement, affirmant que les métiers de contact sont des vecteurs de contamination importants. Alors, la réouverture, on oublie ?
Du côté des principaux intéressés, on ne veut pas encore y croire… Pourtant, du côté politique, plus grand monde ne semble y être opposé. Tous partis confondus (a priori en tout cas), il semble que l’on ait une lecture assez semblable des chiffres et qu’ils indiquent une situation stabilisée. Même certains experts, dont l’épidémiologiste Yves Coppieters, n’y sont pas fermés. Pour lui, une telle ouverture n’est pas un souci, tant que des protocoles stricts sont prévus et qu’un contrôle est mis en place.
Réouverture ? La question sera de savoir quand
Du côté des décideurs, tout le monde reste cependant très prudent, face caméra. Mercredi matin, à la VRT, le ministre de la Santé, Frank Vandebroucke, a indiqué que « de nombreuses personnes ont vraiment besoin d’aller chez le coiffeur ». Mais il a directement ajouté : « Je ne m’avancerai pas sur une quelconque décision. »
En coulisse, on nous affirme cependant qu’il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de réouverture. La question sera de savoir quand : déjà le 13 février ou plutôt au mois de mars ? Ce sera au Codeco de trouver le juste équilibre entre gestion de la crise sanitaire et ras-le-bol de la population.
En décembre, experts et politiques s’étaient accordés pour dire que les mesures pourraient être allégées lorsque l’on aurait atteint le seuil des 75 hospitalisations et 800 contaminations par jour. Ce qui n’est, aujourd’hui, toujours pas le cas. Selon Yves Coppieters, le chiffre des contaminations n’a cependant plus aucun sens vu la présence des variants et l’augmentation des tests effectués. Le taux de reproduction, qui devrait rester en dessous de 1, serait donc un meilleur indicateur.
À côté des métiers de contact, d’autres sujets pourraient arriver sur la table du Codeco…
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