Confinement : à Corbeil-Essonnes, le « ouf » de soulagement des coiffeurs


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Confinement : à Corbeil-Essonnes, le « ouf » de soulagement des coiffeurs

Leurs coups de ciseaux étaient suspendus aux annonces du gouvernement. Pour ce premier week-end suivant l’annonce d’ un nouveau confinement pour les départements de la région Ile-de-France, les coiffeurs profitent de leur autorisation d’ouverture. Et ce pour les quatre prochaines semaines. Un soulagement pour la plupart d’entre eux, pour qui une nouvelle interruption aurait été synonyme de coup de grâce.

À Corbeil-Essonnes, ils sont une quarantaine à être recensés sur les Pages Jaunes, dont de nombreuses petites enseignes à l’image du salon Kin Malebo, rue Saint-Spire. « Jusqu’à ce matin, on ne savait pas si on allait pouvoir accueillir nos clients, souffle le gérant, Limbomba Ngani. Pour nous, la situation est préoccupante. Après les mois de fermeture, le couvre-feu à 18 heures nous a fait perdre du chiffre d’affaires. Les clients ont perdu leurs habitudes. »

Port du masque obligatoire

Pour accueillir sa clientèle en toute sécurité, Limbomba Ngani a disposé du gel hydroalcoolique dans l’entrée de sa boutique. Et sur la porte, une affiche rappelle que le port du masque est obligatoire. « On fait tout pour que les clients soient bien », assure-t-il. Car pour eux, ces rendez-vous chez le coiffeur font souvent office de « soupape de décompression ».

Richard, 39 ans, a pris un rendez-vous en urgence ce vendredi matin. « Laisser les coiffeurs ouverts nous permet d’être beaux, propres et bien rasés, ajoute-t-il pendant sa coupe. Et puis ça nous permet d’être ensemble. Ces moments de convivialité sont bien agréables quand on est coincé chez soi. »

« Nous devons payer nos loyers mais aussi celui de la boutique »

Quelques centaines de mètres plus loin, rue Notre-Dame, c’est l’effervescence dans le Salon de coiffure de la Grâce. « Nous sommes rassurés, c’est une excellente nouvelle, lâche le coiffeur Héritier Kayinda Manu. Nous devons payer nos loyers mais aussi celui de la boutique, souligne-t-il une tondeuse à la main. Maintenant, il faut que les clients reviennent. Avec une attestation, ils peuvent le faire ! »

À contre-courant, Younès Halim, gérant d’un salon rue Saint-Spire, préfère rester prudent. « Nous recevons beaucoup de monde, j’aurai compris que l’on ferme de nouveau, nuance-t-il en plein travail. Depuis ce matin, j’ai eu deux fois plus de clients que d’habitude… Or, il faut faire baisser l’épidémie. C’est la santé qui compte, pas les affaires. »


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