Par Rédaction Côté Quimper
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Pourquoi une femme qui a les cheveux courts devrait-elle payer sa coupe plus cher qu’un homme qui a également les cheveux courts ? A priori, il n’y a aucune raison.
Pourtant, c’est ce que l’on constate dans la majorité des salons de coiffure. Quelquefois, la différence sur une prestation équivalente peut atteindre plus de 10 euros.
Jusqu’à 47 % d’écart
Fin 2018, l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) a mené une enquête sur les tarifs pratiqués dans les salons de coiffure en France. À l’époque, 902 relevés de tarifs avaient été effectués.
L’enquête avait révélé un écart de quasiment 47 % entre le tarif moyen du forfait shampooing/coupe/coiffage entre homme et femme. Avec un coût moyen de 20,46 euros pour les hommes et 30,07 euros pour les femmes.
La différence tarifaire se justifie difficilement face à des prestations équivalentes. Nous demandons une réflexion autour de la pratique actuelle afin de parvenir, à l’image de quelques salons, à des tarifs unisexes calculés uniquement en fonction du travail fourni, du temps passé et des produits utilisés.
« C’est une question d’habitude », explique Anthony Carnot, responsable du Salon des Quais à Quimper. Il rappelle que « les besoins capillaires des hommes et des femmes sont différents et les techniques utilisées pour y répondre le sont aussi ».
Selon la longueur des cheveux
Pourtant, des salons commencent à proposer des tarifs « égalitaires » ou « non genrés ». C’est le cas par exemple de Look’s Coiffure, un réseau breton présent à Brest, Concarneau, Landerneau, Pont-l’Abbé, Quimper, Quimperlé et Lorient… Il est dirigé par Tatiana et Yvan et Collobert. Chez eux, comme le dit leur slogan : « Elle = Lui ».
La coupe y est au prix unique de 16 euros, le shampooing à 4 euros. Les tarifs des autres prestations varient en fonction de la longueur des cheveux : courts, mi-longs ou longs.
Ces salons vont même plus loin en proposant des tarifs à la carte et pas seulement des forfaits. Ce qu’apprécie cette cliente coiffée à la garçonne : « Je n’ai pas besoin de brushing, j’ai les cheveux courts. » Elle a choisi Look’s pour cela, il y a trois ans.
Patrick Cocherau, représentant de l’Union des entreprises de la coiffure dans le Finistère, n’a pas souhaité répondre à nos questions sur ce sujet, estimant qu’il relève de la liberté des coiffeurs à fixer leurs tarifs. Il a indiqué que la question du genre n’était actuellement pas un sujet de réflexion au sein des syndicats de coiffeurs.
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