Le 30 janvier 2021, le gouvernement annonçait la fermeture des centres commerciaux non alimentaires d’une superficie totale supérieure à 20.000 mètres carrés, afin de limiter le brassage de clients. Résultat : les coiffeurs situés dans ces galeries ferment, alors que d’autres restent ouverts. Cinthya, coiffeuse à École-Valentin dans le Doubs, pointe du doigt la “concurrence déloyale” née de cette mesure.
Vidéo – “Cette fois, on est seuls. On vit cela comme une punition”
Pour Cinthya Garcia, gérante du salon de coiffure Recto Verso au sein du centre d’École-Valentin fermé, c’est de la concurrence déloyale :
💇♀️ « C’est de la concurrence déloyale » : coup de gueule de Cinthya, gérante du salon de coiffure Recto Verso dans la galerie commerçante d’Ecole Valentin, fermée depuis une semaine #Covid#coiffeurpic.twitter.com/fipTpUoQvV
— France Bleu Besançon (@bleubesancon) February 6, 2021
“Contrairement aux autres confinements, où nos concurrents étaient également fermés, là on est les seuls. On vit ça comme une punition. C’est de la concurrence déloyale, et ça ne dérange personne,” conteste Cinthya. Indépendante, elle ne possède qu’un seul salon de coiffure et fait travailler dix salariés.
C’est clairement une injustice.
Cinthya est dans l’incompréhension, elle craint de perdre sa clientèle : “ça serait compliqué d’être tous confinés, mais au moins on ne prendrait pas le risque de laisser partir nos clients dans d’autres salons, qui eux vont rester ouverts. On ne sait pas combien de temps cela va durer, on n’a même eu pas de délai pour prévenir tout le monde. C’est clairement une injustice.”
Une mesure qui n’a pas de sens, selon la professionnelle
La commerçante regrette que les laboratoires, bureaux et cellules fermées (des lieux n’accueillant pas de public), soient comptés dans la superficie totale du centre commercial. “J’ai pris des photos, le centre commercial et le parking sont pleins, il y autant de monde qu’avant. La fermeture de nos boutiques ne limite pas l’affluence des gens dans le supermarché,” ajoute Cinthya.
– Sophie Allemand
De plus, elle possède une entrée indépendante sur l’extérieur, et propose de faire passer ses clients par là : “même ça, ça m’est refusé. C’est un non-sens, je comprends encore moins.”
Les commerces du Doubs sont autorisés à ouvrir les dimanches de février. C’était déjà le cas en janvier par arrêté préfectoral. Suite aux demandes de plusieurs commerçants, le préfet du Doubs prolonge cette dérogation. Attention, cela ne vaut que pour les villes ayant donné un avis favorable. Ce n’est pas le cas à Pontarlier, ni à Besançon.
0 Comments