Et avec l’expérience, si on peut l’appeler ainsi, les créneaux disponibles chez les coiffeurs commencent à se remplir rapidement. Pour prendre rendez-vous dans le salon de coiffure de Yohann Jouvenceau, il faut s’armer de patience. “On voit que jusqu’à jeudi, c’est déjà presque complet. Il va rester de la disponibilité sur vendredi et samedi”, détaille-t-il.
>> A LIRE AUSSI – Vers un nouveau confinement: à quoi faut-il s’attendre pour les magasins?
Par internet, par téléphone, les clients sélectionnent les derniers créneaux disponibles de la semaine. Ou comme Jordan, directement en magasin. Pour ce Lyonnais, le rendez-vous est pris, vendredi à 14 heures. Une vraie course contre la montre avant de nouvelles restrictions.
“Là, par exemple, j’ai besoin de changer mes lunettes, j’ai pas mal de choses à faire avant le troisième confinement donc on essaye de s’occuper de tout ça”, explique-t-il.
D’autres têtes ébouriffées s’y sont prises à l’avance. C’est le cas d’Emmanuelle. Cette fois-ci, son lissage brésilien n’attendra pas plusieurs semaines. “Le premier confinement, je n’ai pas pu, j’avais pris rendez-vous trop tard et il a fallu que j’attende la fin du confinement. Et la deuxième fois rebelote. Donc, là, j’ai anticipé”, assure cette cliente.
“C’est samedi tous les jours”
Couvre-feu à 18h, distanciation et protocole sanitaire à respecter. Ce nouveau rush ressemble surtout à un vrai casse-tête pour les coiffeurs. Yohann Jouvanceau tient ce salon dans le 6e arrondissement de Lyon.
“On risque d’avoir une semaine très chargée dans le sens où il y en a qui vont changer leur rendez-vous, où qui vont appeler à la dernière minute parce qu’ils n’auront pas prévu et qu’ils voudront venir chez le coiffeur”, indique-t-il.
Une tendance qui se confirme au niveau national. Christophe Doré est le président de l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure. “Aujourd’hui la demande est à 100%. Il y a une euphorie comme on l’a connu au mois d’octobre. C’était samedi tous les jours. Et là, c’est reparti”, affirme-t-il.
Petite ombre au tableau malgré tout, selon le principal syndicat de la profession, les coiffeurs enregistrent en moyenne une baisse de 20% de leurs chiffres d’affaires lié à la mise en place du couvre-feu à 18h.
0 Comments